
Chez nos amis suisses, les casinos en ligne sont légaux ! Un bon moyen pour le gouvernement helvétique d’augmenter ses recettes fiscales, d’autant plus que le secteur des jeux en ligne a rencontré un vif succès durant la pandémie. Les recettes des opérateurs, et donc des autorités fiscales suisses, ont ainsi connu un bon de près de 30 % entre 2019 et 2020.
Depuis la légalisation des casinos en 2019, les recettes fiscales sont en hausse
C’est depuis le premier janvier 2019 que les casinos en ligne suisses sont légaux. Cette loi, si elle permet aux opérateurs d’exercer leur activité en toute légalité, est aussi considérée comme l’une des plus restrictives au monde. De fait, elle n’autorise que les établissements terrestres situés en Suisse d’obtenir une licence leur permettant d’ouvrir une plateforme de jeux virtuelle.
En 2019, ce sont donc uniquement 6 opérateurs qui ont reçu le précieux sésame, puis 3 l’année suivante, et finalement 2 autres casinos en 2021. Le 13 janvier dernier, Gamrfirst est devenu le 11e opérateur de casino en ligne légal suisse, lancé par le prestigieux établissement Barrière qui se situe dans la ville de Montreux.
L’année 2019 n’a pas été exclusivement la première année durant laquelle certains casinos suisses ont pu opérer légalement. Ce fut aussi la dernière avant le début de la pandémie mondiale. À cette époque, les établissements virtuels n’ont versé que 7 millions de francs suisses en recette fiscale à l'État suisse (soit 1,9 % des recettes dû secteur dans sa globalité).
Meilleurs casinos - Décembre 2023
Les casinos légaux : seulement 28 % du secteur des jeux en ligne en suisse pour l’année 2020
Forcés à fermer leurs portes dès les premiers mois de l’année 2020, les établissements de jeux suisses ont de ce fait été fortement encouragés à migrer leurs activités en ligne. Et à ouvrir leurs propres plateformes, à condition de disposer de la licence suisse entrée en vigueur un an plus tôt. Idem pour les joueurs helvètes, qui ont pu, eux aussi, continuer de parier, cette fois-ci en ligne, mais dans un cadre légal et donc 100 % sécurisé.
Cette digitalisation forcée a représenté une véritable aubaine pour l’État fédéral en ce qui concerne ses recettes fiscales. De 7 millions, on est en effet passé à 78 millions de francs suisses, soit un résultat 10 x supérieur à celui de 2019. Cette fois-ci, les casinos en ligne ne représentaient plus 7 %, mais près d’un tiers des recettes du secteur des jeux global.
Ainsi, leurs recettes fiscales de 2020 ont atteint pas moins de 78 millions de francs suisses, ce qui représente un résultat plus de 10 fois supérieur à l’année précédente. Les casinos en ligne ont alors représenté 28% du secteur au global. En dépit de ces résultats impressionnants, les casinos terrestres et en ligne ont été frappés de plein fouet par la crise sanitaire et ont donc subi de lourdes pertes financières. Leurs recettes fiscales ont été impactés, passant de 374 millions de francs à 276 millions en 2020.
La faute également, selon les experts, aux normes instaurées, parmi les plus restrictives au monde. Une législation plus permissive permettrait sans doute d’octroyer la licence à de nouveaux acteurs, ne disposant pas d’établissements terrestres, et de dépoussiérer l’univers des jeux en ligne en suisse tout en augmentant sensiblement les recettes fiscales de ce secteur.
Une fiscalité moindre qui incite les opérateurs à se concentrer sur leurs opérations en ligne
Il est par ailleurs important de rappeler que pour inciter les acteurs suisses à se positionner sur les jeux en ligne, le gouvernement a pensé à des incitations fiscales. La fiscalité pour les casinos virtuels est ainsi plus généreuse que pour les établissements physiques. Ces derniers ne sont ainsi imposés qu’à hauteur de 20 % sur leurs profits (sur les 3 premiers millions de francs). À l’inverse, les casinos terrestres doivent reverser quant à eux 40 % de leurs recettes jusqu’au levier de 10 millions.
Passé ce dernier, et qu’ils soient physiques ou virtuels, les opérateurs de casino suisses versent 0,50 % de taxe supplémentaire pour chaque million de francs suisses perçu (jusqu’à un maximum de 80 %).