Alors que le projet de légalisation du 19 octobre semblait aboutir, le gouvernement a fait machine arrière le 27 octobre en ne souhaitant plus autoriser les jeux de casino. Cela n’empêche pas les bookmakers et les casinotiers de garder espoir comme le site français de paris en ligne, Betclic, qui s’y est montré très favorable.
En attendant, tous les acteurs du secteur vont devoir se concerter, y compris les maires accueillant un casino terrestre dans leur commune. Au vu de la manne financière qu’il représenterait pour l’État, l’amendement au projet de loi de finances 2025 n’a pas fini de faire parler de lui à Matignon, à Bercy et même ici!
Un revirement brutal qui secoue le monde de l’iGaming!
L’enjeu principal qui se cache derrière le projet de légalisation est de protéger les joueurs des sites illégaux. C’est pourquoi autoriser les casinos en ligne fiables permettrait à l’État de prémunir davantage les joueurs des banqueroutes personnnelles et des départs de flux d’argent vers les paradis fiscaux. Selon Nicolas Béraud, président de l’AFJEL et fondateur de Betclic: “Il faut un cadre légal pour pouvoir agir”.
En s’opposant à ce projet, les casinos terrestres pensent sécuriser la profession en évitant 15.000 suppressions d’emplois, sauf que les casinos virtuels frauduleux comptent 3 millions de joueurs en plus depuis 2019! Cela n’est donc pas prêt de s’arrêter si on n’autorise pas les jeux de la Roulette et de Blackjack à terme. De plus, le gouvernement passerait à côté d’un milliard d’euros dans les caisses publiques, s’il ne peut pas taxer à 55% les sites autorisés comme il l’avait envisagé!
Légaliser les casinos en ligne: un projet gelé jusqu’à nouvel ordre?
Depuis la crise sanitaire qui a touché l’industrie du divertissement et du jeu, les casinos terrestres sont sur la sellette. Au travers d’une tribune dans le Figaro, une centaine de maires ont annoncé qu’un tiers des maisons de jeux seraient susceptibles de fermer leurs portes à cause de la légalisation des casinos en ligne. En faisant pencher la balance vers le “non”, les maires et la Fédération des Casinos de France ont épinglé le spectre de la faillite qui menace déjà toute une profession!
Régulièrement, le projet est lancé, puis montré du doigt. La Fédération Addiction dénonce à juste titre les risques que représentent les sites non agréés par l’Autorité Nationale des Jeux (ANJ), à savoir un manque de sécurité de la navigation et des données, ainsi qu’un manque de clarté pour les dépôts et les retraits. Il a fallu une semaine pour abandonner le projet de légalisation, peut-être faudra-t-il une autre semaine pour le réintégrer? C’est ce que se demandent les joueurs en ligne qui pâtissent de la situation, en attendant un compromis.
Une semaine de concertation autour des jeux de casinos
Jamais jouer au casino n’a été aussi crucial pour le porte-monnaie de l’État qui s’engage à discuter avec chacun des partenaires. Ainsi, le nouveau ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, affirme qu’il a “entendu les craintes du secteur” et qu’il faut “travailler entre nous”. Des discussions vont d’ores et déjà avoir lieu avec la Fédération Addiction qui était montée au créneau contre l’amendement tout comme la Fédération des Casinos, mais également avec l’Association française des jeux en ligne (AFJEL) qui, elle, y était vraiment favorable.
Face aux 62% d’avis favorables à la légalisation, de nombreuses consultations sont prévues sur le terrain par le gouvernement. Chargé du budget et des comptes publics, le ministre Laurent Saint-Martin parle de recevoir cette semaine tous les acteurs de la profession afin que ce dernier îlot des jeux de hasard et d’argent (JHA) soit réellement pris en compte: “Je les recevrai personnellement pour construire avec eux les meilleures solutions concernant les casinos en ligne”. Peut-être qu’alors le projet pourra retrouver du galon dès cette année? “On verra”, a-t-il répondu!
Des jeux interdits seulement en France et à Chypre?
Ce n’est pas le film “les jeux interdits” tiré d’un roman du même nom dont il est question, mais il n’y a guère qu’en France et à Chypre, que certains jeux de casinos très populaires auprès des joueurs en ligne ne sont toujours pas autorisés. Ainsi, les machines à sous qui regroupent des millions d’afficionados à travers le monde restent prohibées dans certaines conditions. Mais on peut également ajouter le jeu du Baccarat qui pulvérise tous les records en Chine sous le nom de “Punto Banco”.
Dans l’Union Européenne, les casinos en ligne tendent à être légalisés partout, sauf en Allemagne où cela peut engendrer encore quelques tensions. Rappelons que par le biais d’une loi, seuls les courses hippiques, le Poker et les paris en ligne avaient été acceptés en 2010. Et qu’un projet de loi concernant la régulation des jeux de hasard et d’argent avait déjà été d’actualité en 2019, à travers l’Ordonnance n° 2019-1015 du 2 octobre, puis retirée le 15 juin 2022. Alors, comme dans les jeux de loterie, suite au prochain numéro!