De tout temps, les jeux de hasard et d’argent ont attiré les bandits qui cherchent des mannes financières. Après le Caesars Palace à Las Vegas attaqué par des hackers en septembre 2023, c’est au tour des casinos terrestres français d’être plongés dans la tourmente en devenant la cible des escrocs quand ce n’est pas de la cybercriminalité.
En automne, les casinos Barrière ont vu leur marque détournée sur les réseaux sociaux comme Facebook, obligeant l’Autorité Nationale des Jeux à entrer en jeu en janvier dernier. Retour sur le bras de fer entre l’ANJ et le groupe américain Meta qui ouvre malencontreusement la porte aux fraudeurs!
Pour éviter de se faire arnaquer, il n’est jamais vain de prendre le temps de bien vérifier où cliquer, surtout lorsqu'il s'agit de casinos en ligne offrant des bonus sans dépôt ultra avantageux. Car personne n’a envie d’atterrir sur des sites de jeux truqués! Avec les nouveaux casinos en ligne agréés, nous avons régulièrement l’occasion de dénicher des bonnes affaires, contrairement aux plateformes interdites qui se cachent derrière les liens douteux des 2.400 fausses publicités détournant l’image du groupe Barrière qui ont longtemps circulé.
En tout, plus de 200 profils sur Instagram et Facebook, deux vitrines du groupe Meta, conduisaient à télécharger une fausse application du groupe Barrière, à partir d’une page imitant à la perfection “Google Play Store”. En succombant aux chants des sirènes, le joueur lambda mettait malgré lui les pieds sur des casinos en ligne frauduleux gérés par des opérateurs à l’étranger. D’habitude, les Caraïbes dans la vraie vie, c’est synonyme de plage et de soleil, mais pas forcément sur Internet!
En novembre 2023, le Directeur général des casinos du groupe Barrière, Grégory Rabuel, alertait déjà sur ce nouveau phénomène: “Les sites de casinos en ligne, illégaux et interdits en France, constituent un véritable danger pour les joueurs, une concurrence illégale pour les opérateurs français légaux de jeu, un préjudice majeur pour les finances publiques et un véritable risque de blanchiment d’argent et de financement d’activités illicites”. Nous voilà prévenus!
En novembre 2023, pour le groupe phare de Lucien Barrière, c’était la goutte d’eau de trop: une plainte a été déposée, puis l’Autorité Nationale des Jeux a été saisie en bonne et due forme. Après un courrier adressé au Commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton a également été enjoint à parlementer avec Meta pour que la société américaine revoit sa copie. De même, les lois du Digital Services Act (DSA) obligent Meta à contrôler davantage son contenu. On ne plaisante pas avec les questions de défense et du numérique!
Non seulement le groupe Barrière qui exploite 32 casinos en dur et un club de jeux aux quatre coins de la France est touché par l’escroquerie, mais en plus, il est susceptible de perdre de sa crédibilité auprès du public, et les groupes JOA et Partouche pourraient également être impactés! Comme le rappelle Barrière, la publicité pour les jeux en ligne est interdite dans tout l’Hexagone, de même que les plateformes qui les propose, à part celles que l’ANJ a pu autoriser en fonction de leur respect de la réglementation.
Rappelons que depuis mars 2023, l’ANJ a la possibilité d’intervenir directement auprès des fournisseurs d’accès pour bloquer des sites de jeux dangereux, sans passer par la case départ du tribunal judiciaire de Paris. Régulièrement, cette institution de régulation publie une liste noire des casinos online à éviter, de même que la liste des casinos agréés. C’est pourquoi dans le cadre de l’affaire Barrière, elle a pu épingler 400 URLs auprès de Meta dans le but de fermer à terme 137 comptes d’utilisateurs.
On est en droit de se poser la question quand on voit que les nombreuses sollicitations du groupe Barrière sont longtemps restées lettre morte! Dans sa lettre envoyée à Thierry Breton, le groupe s’étonnait notamment “que des plateformes permettent la diffusion de tels éléments prohibés au grand public et notamment à une population mineure, en dépit des nombreux signalements réalisés par les opérateurs de jeux, comme le groupe Barrière”.
C’est pourquoi le groupe des fameux casinos demande une enquête plus conséquente pour déterminer le degré de responsabilité de Meta dans les détournements d’image et le non-respect de la réglementation en vigueur dans l’iGaming. Il est vrai que le groupe Meta n’a pas fait preuve, selon eux, de grande transparence sur l’origine des publicités et surtout sur la prise en compte ou non de leur caractère illicite. Voilà qui nous rappelle l’importance de jouer sur une plateforme de jeux de casinos en ligne agréée!
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